Concert
•
Cité de la musique - Amphithéâtre
•
Durée : environ
1h20
Programme
Distribution
Thierry Pecou
Outre mémoire
Installation vidéo "Tu me copieras" de Jean-François Boclé dans la Rue musicale (du 15 au 22 novembre)
Frédéric Vaysse-Knitter
, piano
Ensemble Variances
David Louwerse
, violoncelle
Anne Cartel
, flûte
Carjez Gerretsen
, clarinette
Outre-mémoire est une évocation de la traite des esclaves, considérés comme des "biens meubles" dans le Code noir, ce recueil de textes juridiques rédigé en 1685 sous Louis XIV. C’est à l’instigation d’Alexandre Tharaud que le compositeur Thierry Pécou et l’artiste Jean-Francois Boclé, tous deux d’origine antillaise, ont développé en 2004 un travail parallèle – plutôt qu’une collaboration proprement dite – sur leur "histoire commune". L’un, en composant une partition pour piano, flûte, clarinette et violoncelle, qui s’inspire du palo monte, ce culte d’ascendance bantoue que les esclaves ont emporté avec eux à Cuba. L’autre, en concevant une installation que l’on pourra voir dans la Rue musicale.
"Tu me copieras met en question l'Histoire, son écriture, sa réécriture, indique Jean-François Boclé. Crissements, frottements, craie qui casse et tombe au sol, bruits de pas sur l'estrade activent une mémoire, celle de l'enfance : l'école, le passage au tableau, l'élève, le maître. Les écrits se superposent et saturent progressivement de craie le tableau noir qui se recouvre d'un blanc monochrome. Je ne passe pas l'éponge. A mesure que j'écris, je m'aveugle. Quel autre regard que l'aveuglement soutient la démesure ?"
"Arrêt sur mémoire, cérémonial de recueillement dépourvu de tout pathos" : c’est ainsi que Thierry Pécou décrit ces regards croisés sur un passé douloureux.
"Tu me copieras met en question l'Histoire, son écriture, sa réécriture, indique Jean-François Boclé. Crissements, frottements, craie qui casse et tombe au sol, bruits de pas sur l'estrade activent une mémoire, celle de l'enfance : l'école, le passage au tableau, l'élève, le maître. Les écrits se superposent et saturent progressivement de craie le tableau noir qui se recouvre d'un blanc monochrome. Je ne passe pas l'éponge. A mesure que j'écris, je m'aveugle. Quel autre regard que l'aveuglement soutient la démesure ?"
"Arrêt sur mémoire, cérémonial de recueillement dépourvu de tout pathos" : c’est ainsi que Thierry Pécou décrit ces regards croisés sur un passé douloureux.