Après sa fructueuse collaboration avec Christoph Eschenbach autour de Schubert, le baryton allemand retrouve le pianiste et chef pour interpréter trois œuvres clé de Schumann, composées en 1840.

Le chanteur allemand s’impose comme le successeur du grand Fischer-Dieskau. Mis en valeur par le plus subtil des accompagnateurs, il propose un programme d’œuvres composées en 1840, à la gloire du plus fiévreux des romantiques. Joyaux absolus du lied, Les Amours du poète, d’après Heine, déroulent un lyrisme frémissant, tandis que leur versant féminin, L’Amour et la Vie d’une femme, sur des poèmes de Chamisso, narre avec empathie l’histoire d’un sentiment amoureux, de sa naissance jusqu’au souvenir de l’être aimé disparu. Les moins fréquentés Douze Chants sur des poèmes de Justinius Kerner (poète, médecin et auteur d’un ouvrage de parapsychologie) s’animent joyeusement, avant de s’enfoncer progressivement dans une intériorité énigmatique.