Pour des raisons de santé, Bobby McFerrin est contraint d'annuler son week-end de concerts à la Philharmonie de Paris.


Acrobate de l’improvisation vocale, c’est sans doute en solo que l’art de Bobby McFerrin est le plus étourdissant. A cappella, jouant sur les textures musicales, les timbres de sa voix et les percussions corporelles, il eff ace les frontières entre les styles, aussi à l’aise sur un prélude de Bach que sur le gospel le plus funky.

Un prélude de Bach, un tube des Beatles, une chanson du Magicien d’Oz, des negro spirituals... On pourrait ajouter le mode d’emploi d’une tondeuse à gazon, tant Bobby McFerrin a la capacité de magnifier n’importe quel texte, n’importe quelle mélodie… Avec sa voix et son corps, le chanteur new-yorkais exécute les acrobaties les plus folles, les improvisations les plus osées. Internationalement célébré pour son tubesque Don't Worry, Be Happy de 1988, McFerrin atteint de vrais sommets lorsqu’il est seul. Là, a cappella et sans artifice, il malaxe tout ce que sa voix touche. Une âme d’entertainer, certes, mais avant tout un artiste d’une grande finesse. Du grand art encore plus magique lors de ses concerts solo.