L’Ensemble intercontemporain propose un florilège de la scène britannique actuelle, avec en prime deux créations françaises : Tanz/haus : triptych 2017 de James Dillon, qui a stupéfié le public outre-Manche, et une pièce de Rebecca Saunders.

« Après tout, les membres sont des pendules qui répercutent automatiquement les mouvements du centre » : c’est avec cette citation du dramaturge allemand Heinrich von Kleist que l’Écossais James Dillon introduit Tanz/haus : triptych 2017. Une pièce qui, en 45 minutes, observe comme sous un microscope sonore les frissons, les tremblements intimes, l’agitation secrète d’un voyage intérieur. Déployant un univers sonore chamarré aux résonances électroniques, Tanz/haus fait basculer « de l’autre côté du miroir » musical. C’est aussi de « l’autre côté » que passe Benedict Mason dans drawing tunes and fuguing photos, une œuvre qui refuse les émotions trop faciles suscitées par la musique pour « tirer le portrait » d’une mélodie qui lui échappe.

Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris