C’est en mars 1950 qu’est créée la Symphonie pour un homme seul de Pierre Schaeffer et Pierre Henry. Pour célébrer cet anniversaire, on entendra aussi le final de la Symphonie collector (2010), toute bruissante de voix et de souvenirs.

En 1945, Pierre Henry poursuit son apprentissage au Conservatoire de Paris avec Olivier Messiaen, Nadia Boulanger et Félix Passeronne, tout en commençant une carrière de percussionniste et de pianiste. Parmi ses premières compositions figurent Funérailles (1944) pour piano et 52 Dimanches noirs, suite de petites pièces écrites en trois séries (1945-1947). Ce n’est qu’en 2016 qu’il en envisage l’exécution publique et sélectionne les 19 premiers Dimanches noirs à l’intention de Cécile Maisonhaute avec laquelle il en a travaillé l’interprétation. Aujourd’hui, cette dernière entreprend de donner vie à ces pièces de prime jeunesse encore inédites pour piano et piano préparé.
Réalisée au Studio d’Essai de la RTF avec des moyens très rustiques, la Symphonie pour un homme seul est la toute première œuvre de musique concrète. La première et unique audition de la version d’origine a été donnée le 18 mars 1950 à l’Ecole Normale de Musique de Paris. La version courte et définitive (21’22’’) a été réalisée par Pierre Henry en juin 1951. C’est cette version remastérisée en 2009 qui est présentée lors de ce concert.
Lors du centième anniversaire de la naissance de Pierre Schaeffer, en 2010, Pierre Henry composa en hommage une nouvelle Symphonie pour un homme seul à partir d’éléments inédits de la version intégrale sur disques souples repiqués et numérisés par la BNF. Le final, la fameuse Strette, vient clore ce concert.