Programme
Distribution
Concert sans public diffusé sur Philharmonie Live, où il restera disponible en différé.
De la création de la Terre au retour vers le cosmos : Chaya Czernowin s'inspire de la Genèse, Nina Šenk s'empare des cinq éléments constitutifs de l'Univers et Lucas Fagin se réclame de Vasarely pour créer un voyage hallucinatoire qui amalgame des influences multiples et variées.
On the Face of the Deep de Chaya Czernowin est une commande de l’Ensemble intercontemporain passée dans le cadre du projet Genesis, à l’occasion des quarante ans de l’Ensemble en 2017. Dans cette pièce qui s'appuie sur le livre de la Genèse, la compositrice israélienne a fait le choix de la première journée, au cours de laquelle Dieu crée le Ciel et la Terre, et sépare la lumière des ténèbres. Plaçant le chaos et l’abîme sous un « regard de l’esprit » qu’elle espère rendre audible, elle s’est intéressée à ce « changement particulier qui fait soudainement apparaître ce qui n’était pas là ». C’est d’une autre cosmogonie dont s’empare la Slovène Nina Šenk dans T.E.R.R.A II : celle des cinq éléments constitutifs de l’Univers. Ses cinq mouvements miniatures, enchaînés de manière fluide, s’attachent ainsi tour à tour à l’eau, l’air, la terre et le feu, ainsi qu'au cinquième élément, qu'Aristote nomme « aether », une substance immarcescible et divine. La question de la fragilité des équilibres entre ces éléments premiers, et donc de celle de notre planète, est sous-entendue d’un bout à l’autre de la pièce. C’est une évasion de la Terre que nous propose Goodbye Planet Earth, création du compositeur argentin Lucas Fagin. Cette nouvelle œuvre n’a qu’un rapport assez lointain à l’écologie. Composée au cours des mois de confinement, en 2020, la commande, qui devait être créée au cours d’un Grand Soir autour de l’Amérique latine, a pris un tour tout à fait inattendu. Elle s'inspire en partie du tableau Zsinor (1974) de Victor Vasarely, sorte de tuyau stroboscopique fait de nappes de lumière effervescente. C’est, selon les mots mêmes du compositeur argentin, « un voyage hallucinatoire, une échappatoire à l’isolement subi ». En est sortie « une pièce frontale, directe, efficace et porteuse d’un message clair », qui amalgame des influences multiples et variées : le soul et le gospel, associés notamment aux sonorités de l’orgue Hammond, le jazz, l’électro et la fusion, le street drumming, le rock mais aussi Bach, Grisey, Corea ou Ligeti, pour créer « une musique énergique et vivante appartenant à ces temps si étranges et nébuleux ».
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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