Programme
Distribution
Pour sa série de trois concerts, Rufus Wainwright présente les titres de ses albums pop selon trois grandes catégories. L'acte II est consacré aux « Chansons d’amour et de désir ».
À compter du premier jour de confinement en mars 2020, Rufus Wainwright entreprit d’envoyer chaque jour une nouvelle chanson à son groupe Instagram, intitulant cette série Quarantunes. Dans le monde entier, ses fans purent accueillir ce message musical quotidien envoyé de sa demeure de Laurel Canyon à Los Angeles. Après quelques mois de pandémie, le chanteur choisit de s’embarquer dans une Rufus-Rétro-Wainwright-Spective, série de vingt concerts en streaming enregistrée depuis son salon avec son guitariste Brian Green et son pianiste Jacob Mann, dans laquelle il passait en revue l’ensemble des titres contenus dans ses albums par ordre chronologique. Chaque concert d’une durée de 45 minutes était donné devant un micro-public d’une seule personne, allant de Jamie Lee Curtis à Renee Zellweger, de James Corden à Darren Criss, de Zach Galifianakis à Paul Rudd.
Pour sa série de trois concerts Rufus-Rétro-Wainwright-Spective à la Philharmonie de Paris, Rufus adopte une autre approche en classant cette fois les titres de ses albums pop non de façon chronologique mais thématique, selon trois grandes catégories : « Chansons de jeunesse et d’addiction », « Chansons d’amour et de désir », « Chansons de dédain et de résistance ». Tandis que ses albums enregistrés en studio regorgeaient d’arrangements orchestraux, de chœurs et d’harmonies, témoignant d’influences aussi diverses que l’opéra, Broadway, la chanson française, l’opérette ou la pop expérimentale, la présentation des concerts parisiens sera plus minimaliste, portée par la qualité intrinsèque des chants et la voix inimitable de Rufus qui lui permet de s’immerger en profondeur dans l’univers émotionnel d’un titre en entraînant avec lui son public.
Le chanteur a collaboré avec l’artiste visuel Gioele Amaro, qui s’attache à brouiller les frontières entre supports traditionnels – peinture, photographie, dessin – et nouveaux médias. Chaque morceau sera accompagné d’une vidéo conçue spécialement à sa mesure, où Amaro explore de nouveaux territoires visuels, imaginant des univers numériques à l’onirisme envoûtant. Plutôt que d’illustrer les chansons de Wainwright, ces images y ajoutent de nouvelles strates d’interprétation et nous invitent à recommencer l’écoute. La musique apparaît alors sous un nouveau jour, réalisant la visée ultime de toute rétrospective : offrir un regard en arrière qui nous projette vers l’avant.
Acte II : Quand les obsessions perdent de leur tranchant, la véritable nature des sentiments se révèle. Les obsessions poussent l’artiste à aller de l’avant, à quitter sa patrie et explorer de nouveaux territoires non cartographiés jusqu’à trouver de nouvelles terres d’accueil. Mais les lieux auxquels il aspire sont des lieux à l’abri des obsessions, des havres d’amour où s’accomplissent d’autres désirs. Ces instants de bonheur si présents dans ses chants, Wainwright les puise inlassablement dans sa vie amoureuse, sa vie de famille en tant que père et fils, ou comme ami. Ce sont ces grands moments de paix, d’adéquation avec lui-même et le monde qu’expriment de façon inimitable ses mélodies et ses textes.
Salle des concerts - Cité de la musique
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