Le duo AIR revient à son classique Moon Safari, joué cette année pour la première fois sur scène en intégralité. 

Fidèle à la Philharmonie de Paris et à Days Off, où le duo s’est produit en 2017, AIR revient naturellement y présenter ce qui est l’un des événements de l’année : la réinterprétation de son coup de maître inaugural, un quart de siècle après sa sortie. Saluée à l’époque par un remarquable succès critique et public, la musique de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin tranchait pourtant avec les autres productions de la French Touch, plus électroniques et dansantes. Moon Safari installe des ambiances cinématographiques et planantes, mariant instruments acoustiques et synthétiseurs analogiques. Tandis qu’ils sont aujourd’hui engagés dans de passionnants projets en solitaire, les deux musiciens appuient sur pause et rewind, pour revisiter les courbes douces et rêveuses de leur chef d’œuvre. Moon Safari a conservé intacte sa façon bien à lui de suspendre le temps et éblouit par ses arrangements capiteux, sa modernité rétro-futuriste et un sens de la mélodie envoûtant, dont les tubes « Sexy Boy » et « Kelly Watch the Stars » ne sont pas les moindres exemples.  

Première partie : Sofie Royer

Sous l’influence des sixties californiennes, la pop radieuse de Sofie Royer joue sur le velours d’arrangements sophistiqués, entre malice et mélancolie.

Née à Palo Alto (Californie) d’une mère autrichienne et d’un père iranien, Sofie Royer a grandi entre les États-Unis et l’Europe, toujours en contact avec la musique. Côté pile, elle apprend le violon, joue enfant au sein de la Deutsche Philharmonie et découvre l’histoire de la pop avec un appétit insatiable. Côté face, elle s’active dans l’industrie de la musique à Los Angeles, notamment au sein du mythique label Stones Throw, qui publie ses disques maintenant qu’elle n’y travaille plus. Car Sofie Royer vit désormais à Vienne, où elle mène de front ses activités de plasticienne et de musicienne. Cult Survivor (2020) et plus encore Harlequin (2022) dévoilent une écriture pop où tout est simplement irrésistible, des mélodies accrocheuses aux arrangements riches en claviers vintage. Assurément l’une des plus belles révélations de ces dernières années sur le Vieux Continent.