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La Mesure du temps
du 28 septembre au 4 octobre 2008
Toute la programmation

Ictus

Concert
Cité de la musique - Salle des concerts

Programme

Distribution

György Ligeti
Poème symphonique pour 100 métronomes
Philippe Leroux
De la texture
Steve Reich
Drumming, premier mouvement
Entracte
Paul Usher
Nancarrow Concerto
György Ligeti
Kammerkonzert
Ictus
Georges-Elie Octors , direction
Rex Lawson , pianola
Le dispositif est simple : prenez cent métronomes, remontez-les comme des horloges, réglez-les sur des vitesses différentes et faites-les partir tous ensemble. Ce sera d’abord un nuage de cliquetis, puis, peu à peu, à mesure que certains s’éteignent par épuisement, des rythmes se feront entendre, jusqu’à ce que la pièce s’achève avec le dernier des survivants. Cet étrange Poème symphonique de Ligeti, conçu en 1962, est une belle manière de dire que la musique est avant tout un art de la mesure du temps. De tous les temps.
De façon moins algébrique, les autres oeuvres de ce programme le disent aussi : avec un simple motif tambouriné, puis graduellement décalé et coloré par des voix et d’autres instruments, dans Drumming de Steve Reich (1971) ; ou en mêlant les envolées mécaniques d’un pianola aux sonorités de l’orchestre, comme le fait le jeune compositeur britannique Paul Usher (né en 1970) dans son concerto à la mémoire de ce pionnier que fut Conlon Nancarrow (disparu en 1997), qui consacra sa vie aux vitesses inouïes que permettent de penser les rouleaux perforés.