Philharmonie de Paris - Page d'accueil Philharmonie de Paris - Page d'accueil

La Mesure du temps
du 28 septembre au 4 octobre 2008
Toute la programmation

Orchestre National de Lille

Concert
Cité de la musique - Salle des concerts

Programme

Distribution

Manuel de Falla
L'Amour sorcier, suite d'orchestre
Entracte
Maurice Ravel
L'Heure espagnole
Orchestre National de Lille
Jean-Claude Casadesus , direction
Marie-Ange Todorovitch , mezzo-soprano (Concepcion, femme de Torquemada)
Yves Saelens , ténor (Gonzalve, bachelier poète)
Philippe Do , ténor (Torquemada, horloger)
Nicolas Rivenq , baryton (Ramiro, muletier)
Alain Vernhes , baryton (Don Inigo Gomez, riche financier)
Le cadre de L’Heure espagnole, cette comédie musicale en un acte que Ravel acheva en 1911, c’est la boutique de l’horloger Torquemada, à Tolède au XVIIIe siècle. Et ce sont trois horloges qui, dans l’introduction orchestrale, superposent leurs tic-tac différents, tantôt divergents, tantôt simultanés.
C’est d’ailleurs dans les horloges de Torquemada que, en son absence, les amants de sa femme, Concepcion, se cachent tour à tour, en une série de situations comiques qui s’enchaînent. Comme si les hommes étaient littéralement prisonniers du temps et des instruments qui le mesurent.
Dans cette oeuvre trucculente, sorte de conversation en musique, le compositeur affi rme son intention « de renouer avec la tradition de l'opéra bouffe ». Il y parvient, avec des personnages typés de la commedia dell'arte, un discours vif, contrasté, emietté à l'extrême, une musique d'une rare souplesse, qui épouse les diverses infl exions de la langue française.
Aux atmosphères hispanisantes de L’Heure espagnole, qui sont souvent au service de l’ironie du livret, L’Amour sorcier de Manuel de Falla (1915) répond par une belle tentative d’unifi er la musique savante et l’esprit de la tradition tsigane.
Sous forme de suite d'orchestre, l'oeuvre a fait le tour du monde, grâce notamment à la célèbre Danse rituelle du feu, morceau spectaculaire s'il en fut, inspiré par un ancien chant gitan destiné à éloigner les esprits pendant la forge du métal.
Coproduction Cité de la musique, Orchestre National de Lille