Niveau : TOUS NIVEAUX

La « Sixième » est la plus sombre de toutes les symphonies de Mahler : elle n’usurpe point son surnom de « tragique ». Grande épopée spirituelle, elle semble ruiner tous les idéaux humanistes en scandant l'inexorable tonalité de la mineur et en confiant à la brutalité d'un marteau le soin de faire entendre les coups du destin : « tout est mal qui finit mal », selon le mot du philosophe Adorno. Or ce drame symphonique se déploie en un fascinant univers sonore, entre postromantisme finissant et flamboyante modernité expressionniste, qui ne peut laisser indifférent. Enquête au coeur de cette page majeure de la littérature symphonique.