Les seize quatuors de Beethoven, interprétés au long de cette biennale, dialoguent avec ceux de ses prédécesseurs et des compositeurs qui ont poursuivi l’exploration du genre, jusqu’à la création contemporaine.

Le programme du Quatuor Modigliani débute par le Quatuor n°4 de Beethoven, dont la tonalité d’ut mineur et le climat de son Allegro ma non tanto initial évoquent la Sonate « Pathétique ». Place ensuite à Tchaïkovski, dont les trois quatuors à cordes, contemporains du Concerto pour piano n°1 et du Lac des cygnes, se caractérisent par la richesse mélodique et harmonique, le parfum indéniablement russe et la solidité de la structure. Écrit en partie à Paris, le Troisième déploie un Andante funèbre e doloroso particulièrement inspiré. Grâce au soutien de généreux mécènes, le Quatuor Modigliani joue quatre magnifiques instruments italiens: Amaury Coeytaux un violon de Guadagnini de 1773 ; Loïc Rio un violon d’Alessandro Gagliano de 1734 ; Laurent Marfaing un alto de Mariani de 1660 ; François Kieffer le violoncelle de Matteo Goffriller « ex-Warburg » de 1706.