Programme
Distribution
Mozart, Beethoven, Schumann, Debussy : le voyage musical proposé par Maria-João Pires et Augustin Dumay s'accomplit sous le sceau de la confidence.
C’est une véritable somme, à plus d’un titre, que constitue le volume des Six Sonates « palatines » pour clavier et violon (K 301 à 306), publié à Paris en novembre 1778 par l’éditeur Sieber. Une somme qui, à sa manière, nous donne le reflet des expériences accumulées par Mozart, depuis le départ de Salzbourg en juillet 1777, tant sur le plan humain que musical. Sommet expressif de cette série, la Sonate pour piano et violon en mi mineur (composée à Mannheim et Paris en 1778) transmet la tristesse et le désespoir par de longues lignes plaintives. Dernière des sonates « pour divers instruments » à être achevée, la Sonate pour violon et piano occupe Debussy durant de longs mois de « supplice » (comme il l’écrit à Jacques Durand le 8 mars 1917). La correspondance du musicien entre 1916 et 1917 porte au détour de plus d’une page la marque des souffrances physiques et morales qu’il endure alors : « Maintenant je ne sais plus quand je retrouverai mon élan. Il y a des moments où il me semble que je n’ai jamais su la musique… » (Debussy à Arthur Hartmann, 24 juin 1916). Le surnom « Le Printemps » n’a été attribué à la Sonate pour violon et piano n°5 qu’après la mort de Beethoven ; il se réfère certainement à l’allure riante, épanouie de cette œuvre. Ainsi, le premier mouvement commence par une volute pleine de grâce aérienne, au violon d’abord, puis au piano, qui avoue une filiation avec Mozart. Le mouvement lent, de forme assez libre, est une idylle entre les deux instruments. Le Rondo final s’articule sur un refrain assez analogue au thème du premier mouvement : même insouciance « printanière », même accompagnement coulant sur des accords brisés…
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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