Le concert proposé par les musiciens de l’Orchestre national d’Île-de-France propose l'un des chefs-d'œuvre de la musique de chambre de Schubert : son ample et lumineux Octuor.

Couronnement du répértoire chambriste de Schubert, préludant, de par ses proportions, à la Grande Symphonie en ut, l'Octuor étonne de fait par son ampleur - 6 mouvements - et la diversité de timbres induit par un effectif unissant le quintette à cordes à trois instruments à vent. La tonalité de fa majeur, celle de la Symphonie « Pastorale » de Beethoven, établit une atmosphère sereine et enjouée située aux antipodes des élans mélancoliques et tragiques qui enveloppent les œuvres de l'ultime période créatrice. Schubert s'est d'ailleurs inspiré du Septuor de Beethoven qui avait déjà insufflé, vers 1800, un renouveau formel au sein du genre de la musique de chambre.