En quatre concerts, Daniel Barenboim propose une large anthologie des sonates de Schubert. Celles-ci font poursuivre au compositeur autrichien, d’une manière très personnelle, le chemin amorcé par les trente-deux sonates de Beethoven.

Les talents multiples de Daniel Barenboim lui ont permis de fréquenter largement les terres schubertiennes. Il a enregistré les Symphonies avec les Berliner Philharmoniker, plusieurs sonates, les Impromptus et Moments musicaux en tant que pianiste, accompagné Isaac Stern dans les Sonatines, joué à quatre mains avec Radu Lupu. Pour ce deuxième rendez-vous, il mêle à nouveau les époques et les dimensions, modestes ou ambitieuses. À l’apaisée Sonate en mi bémol majeur, succède la riche D. 784, de ses premières mesures mystérieuses, jusqu’au souffle ardent de son allegro vivace. Un des sommets de la série, la Sonate D. 850 éclate avec une ampleur beethovenienne (allegro initial), tout en délivrant des moments d’un charme unique, typiquement viennois.