En quatre concerts, Daniel Barenboim propose une large anthologie des sonates de Schubert. Celles-ci font poursuivre au compositeur autrichien, d’une manière très personnelle, le chemin amorcé par les trente-deux sonates de Beethoven.

Ultime schubertiade par Daniel Barenboim, composée de deux œuvre-phares de la poétique du créateur. La Sonate D.845, solide édifice mis sur pieds en mai 1825, fut la première de l’auteur à connaître les honneurs d’une édition. Schubert la dédia à l’Archiduc Rodolphe d’Autriche et la joua durant une tournée. Heureux ceux qui purent l’entendre interpréter son début, comme parcouru sur la pointe des pieds. Le chemin vers le succès de la dernière, en si bémol majeur et achevée seulement deux mois avant sa mort, fut long, et ce n’est que dans les années cinquante du XXe siècle qu’elle commença à intégrer le répertoire des pianistes. Sa richesse inépuisable en fait désormais sa sonate la plus jouée et l’équivalent des meilleures réussites de Beethoven.