Dans son cercle krump, cette danse urbaine si intense issue du Los Angeles des années 2000, la chorégraphe Nach accueille des invités inattendus, solistes de l’Ensemble intercontemporain : le clarinettiste Martin Adamek et le violoncelliste Éric-Maria Couturier.

Nach et l’Ensemble intercontemporain sont géographiquement voisins. De part et d’autre de la porte de Pantin, leurs pratiques coexistent et se nourrissent d’un même espace urbain et contemporain. Telles deux droites parallèles, leur rencontre semblait toutefois improbable et pourtant inévitable, tant sont sinueux les chemins de la création. Culture qui transcende les oppressions sociales et violences urbaines, le krump (acronyme de Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise, « éloge puissant d’un royaume radicalement surélevé ») s’articule en battles, face-à-face frénétiques enchaînant stomps, arm swings, chest pops et buck faces. Une chorégraphie improvisée et très codifiée, qui s’appuiera cette fois sur un discours musical éloigné du hip-hop.