Extraits
Extraits
Inde – les origines africaines
Ensemble Sidi Goma du Gujarat
Enregistré le 28 janvier 2007
Programme
1.
Malunga suivi de Gori pir zikr
00:30
Extrait
2.
Khari damal
00:30
Extrait
3.
Jambo jambo re
00:30
Extrait
À la croisée du monde indien, du continent africain et des confréries rifaï et chistiya.
L’Inde nous a révélé une partie de son exceptionnel patrimoine musical, essentiellement hindouiste et musulman. Ce patrimoine se veut la synthèse d’une multitude de croyances animistes et tribales, survivant tant bien que mal aujourd’hui dans les dernières forêts et les déserts cachés du continent. L’Inde est au croisement d’un univers asiatique, noir et aborigène, de l’Orissa au Gujarât. Terre de fusion, de refuge et lieu de passage de nombreuses ethnies depuis des millénaires, elle abrite des communautés aussi surprenantes que celle des Sidis du Gujarât, communauté noire venue de l’est de l’Afrique et de Zanzibar il y a plus de huit siècles sur la côte indienne en raison de l’esclavage et du commerce arabes.
Les chants et les danses rituels de ces fakirs errants sont dédiés au saint soufi Gori Pir, ancien marchand de pierres précieuses et d’agates, qui donne des « vagues de joie » (mauj et lehra, synonymes d’extase) aux communautés noires en les unifiant à travers l’Islam soufi. Comme toutes les confréries soufies de Bilal, le premier muezzin noir affranchi de l’Islam, ces fakirs ont créé une fascinante osmose entre les traditions africaine et indienne.
Du chant du muezzin à la pratique d’un zikr (danse de transe rituelle soufie), nous sommes transportés dans le monde de l’Afrique ancienne, où les chants rituels, baithi, dhamal ou qawwali, d’origine indo-musulmane, cohabitent avec des formes purement africaines comme les danses se référant au monde animal, la musique nangasi ou le malunga, l’arc musical africain, et le mushindo, tambour à double membrane d’origine bantoue.
Distribution
Ensemble Sidi Goma
À suivre