Sept violoncelles à la fête, seuls en scène, incarnant tous les rôles : le fait est suffisamment rare pour être souligné, qui plus est lorsque la palette d’interprètes, multigénérationnelle, est de cette envergure, et le répertoire aussi peu fréquenté.

On sait qu’Offenbach se fit applaudir violoncelliste avant de se tourner vers l’opérette, que Franchomme conseilla Chopin pour l’écriture de son Grand Duo concertant. Mais qui connaît le violoncelliste et professeur Félix Battanchon ou les organistes et compositeurs Marie-Joseph Erb et Fernand de La Tombelle qui leur sont quasi contemporains ? On leur doit pourtant d’avoir perpétué tout un art français du violoncelle et contribué à la constitution d’un patrimoine traversant le XIXe siècle. À la croisée des générations, Edgar Moreau, Anne Gastinel, Xavier Phillips, Mana Inagaki, Krzysztof Michalski, Lila Beauchard et Leonardo Capezzali engagent des échanges passionnés entre leurs instruments et forment un septuor de rêve né pour la circonstance.