Pour accompagner le 30e anniversaire de la Cité de la musique, le Musée dévoilera le 17 mai 2025 une nouvelle présentation de sa collection permanente proposant un redéploiement des instruments d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques à travers l’ensemble du parcours. Avant cette date, deux périodes de travaux nécessiteront la fermeture totale du Musée, du 24 juin au 4 novembre 2024, et partielle du 5 novembre 2024 au 16 mai 2025 où seul l’espace Musiques du monde sera fermé.
Musée national riche d’une collection de près de 9 000 instruments et œuvres d’art, le Musée de la musique s’inscrit pleinement dans le quotidien de la Philharmonie, dont il nourrit l’ambition patrimoniale. Le Musée conserve en effet l’un des ensembles d’instruments les plus importants au monde, tant du point de vue de la rareté que de la diversité des objets.
Le nouveau parcours du Musée déploie une vaste histoire de la musique dans le monde, de la fin du XVIe siècle à nos jours. La collection illustre la « modernité » musicale explorée en Europe, depuis la Renaissance jusqu’aux expériences contemporaines et électroniques. Elle souligne en regard la richesse des cultures musicales d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et des Amériques, notamment dans leur interaction avec les musiques européennes. Avec cette nouvelle muséographie plus inclusive, le parcours favorise la reconnexion des patrimoines musicaux à travers le monde, tout en soulignant leurs évolutions historiques et leurs dynamiques contemporaines.
La scénographie inclut des dispositifs multimédias. Un musicien, présent chaque jour dans le Musée, donne vie à ce parcours. Il joue, parle de son instrument et échange avec le public. Lors des concerts-promenades ou des contes en musique organisés le dimanche après-midi, tous les espaces bruissent de paroles et de sons. À tout moment, la visite du Musée, ouverte à tous, petits et grands, est une vraie expérience musicale !
Naissance de l’opéra
Le parcours débute en Italie avec la maquette de la salle du palais de Mantoue où fut représenté en 1607 L’Orfeo de Claudio Monteverdi, considéré comme le premier opéra de l’histoire. Une collection unique d’instruments témoigne des pratiques musicales de l’époque : claviers, luths, cornets à bouquin, cistres.
Au château de Versailles, Louis XIV favorise l’épanouissement de la musique baroque. La tragédie lyrique, les défilés militaires et le rituel de la chasse coexistent avec des pratiques musicales plus intimes, illustrées par une importante collection de guitares baroques, de violes de gambe et de clavecins flamands et français.
La musique des lumières
Au XVIIIe siècle, en France, la musique quitte peu à peu la cour. L’opéra, principale institution musicale, devient le siège de querelles esthétiques tandis que les salons des aristocrates et bourgeois cultivés favorisent l’essor de la musique instrumentale. On y joue du clavecin, de la harpe… L’époque est également marquée par une vision idéalisée de la nature, qui fait naître au sein des sociétés cultivées la vogue des musiques pastorales.
L’évolution du goût musical vers une plus grande expressivité favorise l’apparition d’un nouvel instrument, le piano-forte. Les concerts publics se développent, dont ceux du Concert Spirituel, et accueillent des musiciens étrangers renommés comme Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart.
L’Europe romantique
Le langage musical du XIXe siècle s’imprègne des idées portées par le courant artistique romantique. L’expression des sentiments, l’affirmation de soi et l’attrait pour le fantastique le caractérisent. Le jeu du soliste, servi notamment par les violons de Stradivari dont le Musée possède plusieurs exemplaires, et l’essor de l’orchestre symphonique constituent les deux pôles de la musique instrumentale.
Les compositeurs et pianistes virtuoses Franz Liszt et Frédéric Chopin, liés aux facteurs de pianos Érard et Pleyel, incarnent la figure du musicien romantique. Motivés par les besoins croissants en termes de timbres et de puissance des orchestres, notamment ceux d’Hector Berlioz et de Richard Wagner, de nouveaux instruments voient le jour : l’octobasse, le saxophone, le tuba wagnérien…
L’accélération de l’histoire…
L’œuvre Ionisation (1931) d’Edgard Varèse illustre combien la percussion ouvre un champ sonore inédit au XXe siècle. L’apparition de l’électricité révolutionne également la musique avec l’invention de nouveaux instruments, notamment par Léon Theremin, Maurice Martenot ou Laurens Hammond.
Le bouleversement technologique des outils analogiques puis numériques est représenté au Musée par la console 116 C du Groupe de Recherche Musicale, la machine Upic de Iannis Xenakis ou l’ordinateur 4X développé par l’Ircam. Les musiques populaires ont pleinement profité de ces révolutions techniques. Une galerie consacrée à la guitare électrique présente des modèles mythiques de guitares et basses de Fender, Gibson ou Rickenbecker.
Studio Pierre Henry - ouvert du mercredi au dimanche
Le Musée de la musique expose les instruments, appareils et objets du Studio Son/Ré de Pierre Henry. À l’orée des années 1950, Pierre Henry s’engage dans la recherche sur les lutheries expérimentales. Bruits et sons collectés remplacent les notes pour être montés et transformés par des machines, puis diffusés sur des haut-parleurs. Sculpteur sonore, Pierre Henry incarne très tôt une référence pour nombre de compositeurs. Son studio, reconstitué au sein de la collection permanente du Musée de la musique, invite le visiteur à appréhender sa place dans l’histoire et à expérimenter, par la manipulation sonore, son empreinte sur les musiques actuelles.
L'Amusette
L'Amusette est un sac de jeux prêté gratuitement aux enfants de 2 à 4 ans, pour découvrir le Musée de façon ludique. Confiée aux parents au début de la visite, l'Amusette rassemble trois jeux, un lecteur MP3 spécialement conçu pour les tout-petits et un livret explicatif. Memory, puzzle duo, petit livre-conte...parents et enfants reconnaîtront des jeux habituels, mettant en valeur certaines œuvres du Musée. Des petits instruments simples à manipuler et amusants complètent le dispositif. Enfin, grâce au lecteur MP3, les enfants peuvent écouter des extraits musicaux joués pour certains sur des instruments de la collection. Une façon ludique, simple et adaptée au rythme de l'enfant de visiter le Musée de la musique !
© Pierre Morel
Muséojeux
Le sac Muséojeux est prêté gratuitement aux familles avec enfants dès 4 ans pour découvrir la collection tout en jouant !
Le Musée de la musique et l’association Môm’art proposent un nouvel outil pour la visite, les muséojeux. Ces sacs plein d’activités ludiques à faire en famille, animent le parcours dans le Musée et rendent chacun, quel que ce soit son âge, acteur de sa découverte. Mimes, devinettes, dessin, quiz musical… par le jeu, l’observation et l’écoute, les douze cartes contenues dans le sac Muséojeux sensibilisent aux œuvres de la collection, tout en favorisant les échanges entre parents et enfants !
Visioguide
Le Musée de la musique met gratuitement à disposition de tous les visiteurs un visioguide pour accompagner leur découverte. Disponible en français, anglais, espagnol et langue des signes française, il permet de s’immerger dans la musique en offrant la possibilité d’écouter et de voir jouer des instruments de la collection. Il donne aussi accès à des parcours dédiés, à une post-visite enrichie et à des fonctionnalités adaptées. Les enfants dès 7 ans disposent de leur propre parcours, complémentaire du livret-jeu.
L’application visioguide est également disponible sur les smartphones des visiteurs, sans téléchargement préalable. La connexion se fait directement à l’accueil du Musée.
Musée de la musique - Cité de la musique
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