Emmanuelle Haïm propose avec Le Concert d’Astrée une exploration du répertoire de l’École napolitaine, dont Scarlatti fut l’un des fondateurs et Pergolèse l’un des représentants majeurs.

Ils exercèrent une influence majeure sur l’histoire de l’opéra, mais c’est sur un autre pan de la production des compositeurs de l’École napolitaine qu’Emmanuelle Haïm se concentre pour ce concert qu’elle donne avec Le Concert d’Astrée, qu’elle a fondé il y a un quart de siècle à Lille. On y entendra en effet de la musique symphonique (un concerto pour cordes de Durante, rival de Leo, et la Symphonie funèbre du violoniste Locatelli, élève de Corelli installé à Amsterdam) et de la musique religieuse. Face au poignant Stabat mater de Pergolèse, œuvre d’un compositeur de 26 ans qui devait mourir quelques semaines plus tard, deux autres pièces évoquent la Vierge, sur la prière liturgique Salut, ô Reine. Elles sont l’œuvre de Domenico Scarlatti (qui en écrivit plusieurs) et de Leonardo Leo.