Expert dans l’art du « cinémix », l’inclassable Prieur de la Marne orchestre une performance hybride sulfureuse qui accouple savamment musiques bien moites, photos érotiques, extraits de films amateurs en super 8 et textes lus par plusieurs invités.

DJ, producteur radiophonique, créateur sonore, Prieur de la Marne s’est fait remarquer en particulier grâce à ses «cinémix », objets scéniques très inventifs conçus à partir de films muets ou parlants – par exemple L’Enfer, d’après le fameux film maudit de Clouzot. Avec L’Amour, la Schlague et cætera, dont le titre reprend un vers d’un poème d’Apollinaire, le garçon dit vouloir nous convier « à la sieste crapuleuse qu’il fantasme depuis son adolescence ». De ce tout nouveau projet, dédié à la poésie autant qu’à la sensualité, résulte une performance « augmentée » joliment pimentée. S’y entrelacent musiques langoureuses, photos érotiques, extraits de films amateurs, textes lus par des invités et autres affriolantes joyeusetés – certaines générées par l’IA.