La musicienne portugaise, reconnue pour l’intensité de ses interprétations, et le grand pianiste canadien, dont la curiosité est à la mesure de la virtuosité, se vouent une admiration réciproque. Leur réunion sur scène est un événement.

Tout sépare à priori Maria-João Pires et Marc-André Hamelin. D’un côté, une musicienne au répertoire choisi, particulièrement à l’aise dans les œuvres de Mozart, Schubert et Chopin, où son sens de l’intimisme et son art du chant font merveille. De l’autre, un titan du clavier, au répertoire gigantesque, réputé pour ses exécutions infaillibles des partitions les plus complexes. Pourtant, les deux éprouvent l’un pour l’autre une grande admiration, Pires ayant ainsi pu dire de son confrère : « J’ai été subjugué par un piano empli de grâce et de dignité, l’interprétation la plus remarquable du Troisième Concerto de Rachmaninov (…) Ce fut une expérience incroyablement émouvante, quelque chose de vraiment exceptionnel à notre époque. »