Jean Rondeau élabore un programme où il met en relation plusieurs compositeurs français qui se citent, s’invoquent ou se rendent hommage.

En guise de fil rouge, des questions de mise en musique, en espace ou en jeu, qui interrogent la relation du compositeur à l’œuvre ou celle de l’instrumentiste à la scène. Interprétant les pièces qu’il a choisies en joué-dirigé, il se promène de la musique Renaissance à la musique d’aujourd’hui, liant Claude Gervaise à Stéphane Delplace, en passant par Rameau, Rebel, Poulenc ou Dutilleux. Formellement, il fait coexister l’intimité de la musique de chambre, l’opulence de la phalange orchestrale, la dialectique de l’écriture concertante ou la mutation de la transcription. C’est chose facile pour un musicien comme Rondeau, fondateur d’un ensemble baroque comme d’un quartet de jazz : un artiste qui maîtrise l’art du grand écart.