Clé d'écoute
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Salle de conférence - Philharmonie
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Durée : environ
30 minutes
Avec 
Seiko Suzuki
, conférencière
Animées par des personnalités du monde musical, spécialistes du sujet, les clés d'écoute sont de courtes conférences qui préparent l'esprit et l'oreille à l'écoute d'une oeuvre du concert qui suit.
Si on le compare à la musique ancienne européenne réinterprétée à partir du XIXe siècle, le gagaku est une musique ancienne qui a toujours été réinterprétée depuis sa naissance. En imitant le gagaku chinois, le gagaku japonais a été réinventé et fixé dans la cour et les temples bouddhistes jusqu’au IXe siècle. Après le déclin de la classe noble et la disparition du gagaku au XVe siècle, les shogunats l’ont reconstruit. C’est le nouveau gouvernement impérial qui l’a institué comme musique rituelle shintoïste à la fin du XIXe siècle. Puis, le ministère de l'Éducation l’a désigné comme « bien culturel immatériel » en 1955 en le présentant comme la musique restée immuable au cours des siècles, exécutée par les musiciens de l’Agence impériale. Inspiré par Toru Takemitsu, Sukeyasu Shiba, ancien musicien de l’Agence impériale, a fondé l’Ensemble Reigakusha, en critiquant le fait que « le monde du gagaku est stagnant ». Reigakusha nous montera donc ce que ce serait une tradition vivante de l’art.
Rattachée au Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale, Seiko SUZUKI est lectrice de langue japonaise à l’INALCO et chargée de cours en histoire de la musique japonaise à l’Université des arts et du design de Kyoto. Ses recherches portent sur la « musique japonaise », reconstruite en rencontrant la musique occidentale à l’ère Meiji, devenue « bien culturel » en 1955 et « patrimoine mondial » de l’Unesco en 2002. Sa thèse de doctorat intitulé L’établissement d'un savoir musicologique japonais : les recherches sur le gagaku et la construction de l'histoire de la musique japonaise chez Hisao Tanabe analyse le processus de l’invention de la notion de gagaku dans le temps moderne.
Si on le compare à la musique ancienne européenne réinterprétée à partir du XIXe siècle, le gagaku est une musique ancienne qui a toujours été réinterprétée depuis sa naissance. En imitant le gagaku chinois, le gagaku japonais a été réinventé et fixé dans la cour et les temples bouddhistes jusqu’au IXe siècle. Après le déclin de la classe noble et la disparition du gagaku au XVe siècle, les shogunats l’ont reconstruit. C’est le nouveau gouvernement impérial qui l’a institué comme musique rituelle shintoïste à la fin du XIXe siècle. Puis, le ministère de l'Éducation l’a désigné comme « bien culturel immatériel » en 1955 en le présentant comme la musique restée immuable au cours des siècles, exécutée par les musiciens de l’Agence impériale. Inspiré par Toru Takemitsu, Sukeyasu Shiba, ancien musicien de l’Agence impériale, a fondé l’Ensemble Reigakusha, en critiquant le fait que « le monde du gagaku est stagnant ». Reigakusha nous montera donc ce que ce serait une tradition vivante de l’art.
Rattachée au Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale, Seiko SUZUKI est lectrice de langue japonaise à l’INALCO et chargée de cours en histoire de la musique japonaise à l’Université des arts et du design de Kyoto. Ses recherches portent sur la « musique japonaise », reconstruite en rencontrant la musique occidentale à l’ère Meiji, devenue « bien culturel » en 1955 et « patrimoine mondial » de l’Unesco en 2002. Sa thèse de doctorat intitulé L’établissement d'un savoir musicologique japonais : les recherches sur le gagaku et la construction de l'histoire de la musique japonaise chez Hisao Tanabe analyse le processus de l’invention de la notion de gagaku dans le temps moderne.
Salle de conférence - Philharmonie
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