Animées par des personnalités du monde musical, spécialistes du sujet, les CLÉS sont de courtes conférences qui préparent l'esprit et l'oreille à l'écoute d’une œuvre programmée dans le concert qui suit.

Élaboré pendant plus de six ans, sans plan de travail préétabli, Koyaanisqatsi (1982) est un film très singulier, où collaborent un réalisateur dont c’est le premier film et un compositeur qui s’était jusque-là toujours refusé à travailler pour le cinéma. Au-delà de ses “belles images” et de ses procédés novateurs, Koyaanisqatsi est un geste radical et paradoxal, à la fois immédiatement compréhensible mais partiellement résistant à l’interprétation. Godfrey Reggio inscrit son film dans l’histoire du cinéma, telle que Dziga Vertov ou Sergueï Eisenstein ont pu l’écrire dans les années 20, avec une narration qui ne repose pas sur le dialogue ou sur une histoire mais sur le montage. L’association des images produit du sens. Quel est ici le rôle de la musique ? Comment Philip Glass, arrivé en cours du processus de création du film, la fait-il dialoguer avec les images pour créer non seulement du sens mais aussi des émotions ?

Depuis vingt ans, Vincent Théval, journaliste et producteur radio, poursuit un parcours en presse écrite et en radio, dans le domaine de la pop entendu au sens le plus large, qui la voit dialoguer avec les musiques contemporaines et expérimentales ou le jazz. Des zones frontalières qu’il a notamment explorées sur France Musique pendant huit ans, avec des propositions de formats variés, dont l’émission Label Pop. Co-auteur du Nouveau Dictionnaire du Rock (Éditions Robert Laffont, 2014), ancien rédacteur en chef de la revue Magic, on peut l’entendre sur RFI et il collabore avec de grandes institutions culturelles comme le Festival d’Automne à Paris, le Lieu Unique à Nantes, La Soufflerie à Rezé ou la Philharmonie de Paris.