Dévoué aux répertoires classiques et romantiques qu’il défend sur instruments d’époque, le Quatuor Cambini-Paris retrouve dans l’intimité du salon son complice le pianiste David Lively. Ensemble, ils interprètent la version de chambre du Concerto n° 2 de Chopin.

Dans cet espace de jeu resserré ressortent plus vifs encore l’intensité des échanges, le contraste des dynamiques, la porosité des timbres : l’orchestre concertant, réduit à quatre cordes, exprime l’essence de la partition originelle, dont le pianiste émerge toujours soliste. Ce retour aux sources et à l’esprit d’une génération née entre 1810 et 1813 recontextualise compositeurs et œuvres dans un usage courant au siècle romantique et une pratique à laquelle Chopin a eu recours. Les instruments appropriés du Quatuor Cambini-Paris, le piano Pleyel de 1842 – un facteur alors révolutionnaire que Chopin a défendu en concert – et le jeu informé de David Lively offrent les meilleures conditions pour pénétrer les secrets de cette musique de scène restituée au salon.