Hommage à Sibelius : les paysages grandioses que donne à voir la Septième Symphonie, la noblesse et l’éclat de la Cinquième, le chant lumineux du Concerto pour violon dessinent un portrait sensible du plus grand compositeur scandinave.

La Septième Symphonie fut créée en mars 1924, un peu plus d’un an après la Sixième, dans une période de travail intense. Elle portait alors le titre de Fantasia sinfonica, révélant une nouvelle conception de la forme symphonique chez Sibelius. Son caractère dominant, qui se manifeste au sein d’un long mouvement unique, est celui d’une contemplation de paysages grandioses, d’un hymne, d’une révélation de l’éternité. La nature est également présente partout dans la Cinquième Symphonie : des cygnes lui inspirèrent le thème glorieux – d’abord dévolu aux cors – du Finale. Le Concerto pour violon connut sa première audition à Berlin en 1905 sous la baguette de Richard Strauss. La pureté du cantabile éclate dès les premières mesures de cette partition lumineuse.