C’est dans un esprit profondément chambriste que Yuja Wang partage ce programme contrasté avec le Mahler Chamber Orchestra. Électron libre dans la cosmogonie du piano, la jeune Chinoise est aussi meneuse d’orchestre pour cette conversation inspirée.

Collectif nomade et passionné fécondé par l’impulsion prodiguée par son fondateur Claudio Abbado et son chef lauréat Daniel Harding, le Mahler Chamber Orchestra fête aujourd’hui ses vingt-cinq ans. Son habileté à franchir toutes les frontières musicales et stylistiques, saluée à l’unanimité, rayonne plus que jamais dans ce face-à-face entre Dvořák, Janáček, Gershwin et Stravinski. Cet éclectisme s’incarne également avec panache dans les choix de répertoire de Yuja Wang. À trente-cinq ans, la pianiste chinoise, diplômée entre autres du Curtis Institute of Music et révélée en Europe dans les années 2000 suite à un remplacement de Martha Argerich, enflamme la scène internationale par son jeu virtuose empreint d’audace, de poésie et de spontanéité.