Programme
Distribution
Deux monuments du répertoire russe se font face : le Concerto n° 2 de Rachmaninoff, le plus célèbre de tous, et l’une des symphonies les plus glorieusement narratives de Chostakovitch, vraie page d’histoire et réquisitoire contre toutes les tyrannies.
Avec le Concerto pour piano n° 2, Rachmaninoff signe son retour du succès, effaçant l’échec de la Première symphonie. Il reste l’œuvre la plus célèbre de Rachmaninoff et fournirait assez de génériques pour plusieurs générations de téléspectateurs – avec trois des thèmes les plus célèbres de la musique. Son mouvement solitaire initial, rageur, semble un départ définitif, mais combien de regards en arrière au fil de l’œuvre ? Et dans quel sens court finalement la musique tendre et joyeusement débordante du dernier mouvement ? Paradoxe d’une œuvre si célèbre, elle exige de la pudeur et la réussir est un enjeu à chaque concert.
Comme son sous-titre l’indique, c’est à la Révolution avortée (et sévèrement réprimée) de 1905 que Chostakovitch dédia sa Symphonie n° 11, qui fait usage de citations de mélodies populaires et révolutionnaires. Assumant l’héritage de Tchaïkovski, Moussorgski ou Rimski-Korsakov, Chostakovitch livrait là peu après la mort de Staline, une partition « à programme » en apparence « positive », mais qui ne trompa pas le regard acéré de la poétesse Ana Akhmatova : l’optimisme, dit-elle, n’était présent que sur fond de drame et de ciel blafard, constituant un hommage aux idéaux trahis par l’État soviétique et aux victimes de toutes les répressions.
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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