L’Orchestre Pasdeloup emmène ses auditeurs dans un voyage aux couleurs de légende, depuis l’Allemagne du Nord de Till Eulenspiegel, le personnage du poème symphonique de Strauss, à la Bohême de Dvorák et Smetana.

C’est l’Elbe qui pourrait servir de fil conducteur à ce concert. Vers l’amont, nous sommes en Bohême (actuelle République tchèque) : c’est là que coule la Moldau, chantée dans la partie la plus célèbre du poème symphonique Má Vlast (Ma Patrie) de Smetana. C’est aussi là que sévit la Fée (ou Sorcière) de midi dépeinte par Dvorák, inspiré par le poète tchèque Karel Erben. Vers l’aval, on s’approche du lieu des exactions du personnage de fiction Till Eulenspiegel, ce farceur invétéré auquel Strauss consacre un poème symphonique exactement contemporain de celui de Dvorák (1896) ; puis on atteint à la ville de naissance de Brahms, Hambourg. Celui-ci ne composa jamais de poème symphonique, préférant conserver sa faveur à des formes « classiques » telle celle du concerto, comme dans le Double Concerto de 1887.