Parfois surnommée « Tragique », la Symphonie n° 6 du compositeur autrichien impressionne par sa puissance émotionnelle. Simon Rattle et l’Orchestre de la Radio bavaroise, à la réputation mahlérienne bien établie, en sont les interprètes de choix.

« L’humanité est ce qui rend cet orchestre si spécial - la chaleur et la tendresse », déclarait Simon Rattle, alors qu’il venait d’être nommé chef principal de l’Orchestre de la Radio bavaroise, succédant ainsi au regretté Mariss Jansons. Formation mahlérienne de premier ordre, l’orchestre trouve dans la Symphonie en la mineur – « la seule Sixième, malgré la Pastorale », devait dire d’elle Alban Berg – un matériau à sa mesure. Débutant par une marche sardonique, qui reviendra tel un fil rouge, elle culmine dans un Andante d’une rare intensité, avant un finale passionné aux dimensions exceptionnelles. Habitué des partitions les plus colossales, le chef anglais saura donner toute son ampleur expressive à cette véritable éruption de musique.