La Valse compte au nombre des inspirations orchestrales les plus saisissantes de Maurice Ravel. Au milieu de pages non moins colorées de Strauss et Manuel de Falla, Ibrahim Maalouf paie avec son Concerto pour trompette son tribut au musicien français.

Magicien du rythme et de la mélodie, Maurice Ravel a écrit avec La Valse une page sombre et prenante qui s’achève dans une manière d’écroulement sonore mémorable. D’apparence plus lumineuse, les Valses du Chevalier à la rose de Strauss, distillent un charme typiquement viennois, non sans ambiguïté. Évocation piquante de l’Espagne, Alborada del gracioso trouve un prolongement logique avec Le Tricorne de Manuel de Falla, à l’origine un ballet commandé par Diaghilev dont les nombreuses danses brillent d’un éclat précieux. Le Concerto pour trompette d’Ibrahim Maalouf entend célébrer le compositeur de Boléro en le racontant, « sans essayer d’imiter, sans risquer d’abîmer son génie », tel « un poème écrit à sa mémoire. »