Après la brillante Ouverture Leonore III de Beethoven, l’Orchestre national d’Île-de-France interprète deux œuvres chorales d’envergure : la fiévreuse Hiob de Fanny Hensel et la Messe n° 5 de Schubert, qui nécessita trois ans de travail au compositeur.

Les difficultés de Beethoven dans l’écriture de son opéra Fidelio se reflètent dans le grand nombre d’ouvertures qu’il lui destinait – quatre au total. Parmi celles-ci, Leonore III captive par son brio. Fanny Hensel demeura de son vivant dans l’ombre de son frère Felix Mendelssohn, malgré l’envergure d’une œuvre qui comprend de nombreux lieder et pièces pour piano. Elle est aussi l’auteure de cantates, dont Hiob (Job), partition d’une grande maîtrise écrite en 1831 sur un texte de l’Ancien Testament. La Messe n°5 de Schubert ne fut publiée que près de cinquante ans après sa mort. Le compositeur y travailla durant trois ans et y revint à la fin de sa vie, preuve d’un indéniable attachement à l’endroit d’un de ses ouvrages les plus ambitieux.