Un programme monographique idéal pour découvrir l’un des plus grands compositeurs du romantisme allemand dans une diversité de formats où l’orchestre a la part belle. De l’ouverture à la symphonie, en passant par la forme rare du concerto à deux solistes.

« Je ne composerai jamais de symphonie. Vous n’imaginez pas quel courage il faudrait quand on entend toujours derrière soi les pas d’un géant », avait prévenu Brahms. Ce géant ? Beethoven, dont l’héritage lui semblait insurpassable. Il lui faudra plus de vingt ans pour terminer sa Symphonie n° 1, qui ouvrira la voie à trois autres.

Comme Beethoven, Brahms compose plusieurs ouvertures orchestrales, dont cette Tragique, jumelle au caractère opposé à l’Académique. « L’une pleure, l’autre rit », écrira le compositeur.

Le Double Concerto est une œuvre de réconciliation, avec laquelle Brahms tend la main au violoniste Joseph Joachim, ami cher et interprète de prédilection, qu’une brouille a éloigné de lui. Le violoncelle n’est pas en reste dans ces échanges inventifs et volubiles.