Le nouveau directeur musical de l’Orchestre de chambre de Paris, Thomas Hengelbrock, dans un programme germanique où le Beethoven de la Messe en ut répond au Schumann de la Quatrième Symphonie.

Aussi à l’aise dans le répertoire baroque, qu’il a exploré notamment avec le Freiburger Barockorchester dont il est l’un des fondateurs, que dans la création contemporaine où il collabore avec les plus grands, Hengelbrock est un chef polyvalent. Il a été ainsi parmi les premiers à mettre son sens de l’interprétation historiquement informée et sa connaissance des instruments d’époque au service du répertoire romantique, voire post-romantique. Pour interpréter la Messe en ut de Beethoven, partition d’une intense portée émotionnelle composée à la fin des années 1800, il fait appel aux chanteurs et chanteuses de son Chœur Balthasar Neumann, qu’il a fondé en 1991. Il donne la Quatrième Symphonie de Schumann dans sa version originale de 1841, à laquelle Brahms trouvait bien plus de grâce, de légèreté et de clarté qu’à la version révisée créée dix ans plus tard.