Philippe Herreweghe démontre une nouvelle fois la pertinence de ses propositions musicales dans le registre romantique, en particulier beethovénien.

S’il a d’abord été associé au répertoire baroque, Herreweghe montre depuis plus de trente ans qu’il est aussi un interprète éloquent des répertoires classique et romantique, qui sont au cœur de l’esthétique de l’Orchestre des Champs-Élysées, qu’il a fondé en 1991. L’attention portée aux tempi, à la clarté de l’articulation ainsi qu’à un instrumentarium d’époque confère aux œuvres interprétées une vraie fraîcheur et une remarquable pertinence. Il dirige la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven, tournant décisif dans la production du compositeur, et lui adjoint, avec le concours de son Collegium Vocale Gent, le Requiem en ut mineur de Cherubini. Écrite en 1816 pour commémorer l’exécution de Louis XVI, l’œuvre fut interprétée aux funérailles de Beethoven et était admirée de nombreux compositeurs romantiques.