« Mon violoncelle, c’est ma voix », dit le charismatique Sheku Kanneh-Mason. Le Concerto de Saint-Saëns lui offre de chanter sur tous les tons, entouré du somptueux ballet néoclassique de Ravel et des fragments d’une cantate inédite jusqu’à peu pensée perdue.

On pensait tout connaître de Ravel. C’était sans compter sur la redécouverte d’une cantate inachevée composée entre 1900 et 1902, recréée en mars dernier à New York. Alain Altinoglu, le ténor Léo Vermot-Desroches, l’Orchestre de Paris et son Chœur en donnent la primeur au public français à la Philharmonie.

Daphnis et Chloé a l’originalité d’être une « symphonie chorégraphique pour orchestre et chœur sans paroles ». Avec lui, Ravel peint une Grèce antique revue par le prisme de Watteau, treize tableaux lumineux confirmant son talent de coloriste raffiné.

Saint-Saëns est l’un des rares compositeurs romantiques français à s’intéresser au violoncelle soliste. Il lui confie un concerto fougueux, qui explore toutes les qualités dynamiques et mélodiques de l’instrument.