Concert vocal
Gesualdo / Madrigaux Livre VI
Les Arts Florissants - Paul Agnew
Mercredi 17 février 2021 — 20h30
Programme
Thomas Tomkins
Music divine (Songs of 3. 4. 5. and 6. parts)
Ettore Della Marra
Occhi un tempo mia vita
Misero, che farò ?
Scipione Lacorcia
Io t'amo, anima mia
Mentre picciolo ferro
Carlo Gesualdo
Madrigaux (Livre 6)
1-7
Entracte
Carlo Gesualdo
Madrigaux (Livre 6)
8-23
Distribution
- Les Arts Florissants
- Paul Agnew, direction musicale, ténor
- Miriam Allan, soprano
- Hannah Morrison, soprano
- Mélodie Ruvio, contralto
- Sean Clayton, ténor
- Edward Grint, basse
Ainsi se referme l’intégrale des madrigaux de Gesualdo initiée en 2018 par Les Arts Florissants. Publié en 1611, deux ans avant la mort du compositeur, le Sixième Livre dépasse les frontières du genre, en un langage harmonique radical et étonnamment moderne.
Si la composition des madrigaux du Sixième Livre est contemporaine de ceux du Cinquième (entre 1600 et 1611), Gesualdo semble y avoir réuni les plus audacieux — et nombreux furent les critiques à avoir été choqués, à l’époque et pour les siècles à suivre. Expression exacerbée (certains musicologues qualifient Gesualdo de « premier expressionniste »), polarités métriques, mélismes extravagants, harmonies dissonantes et chromatismes hors du commun (qu’on ne retrouvera plus dans la musique occidentale avant le XIXe siècle)… : le compositeur semble se délecter de toutes ces entorses au bon goût d’alors, allant même jusqu’à l’antiphrase dans la manière dont la rhétorique musicale accompagne le texte poétique. L’oxymore madrigaliste par excellence !
Si la composition des madrigaux du Sixième Livre est contemporaine de ceux du Cinquième (entre 1600 et 1611), Gesualdo semble y avoir réuni les plus audacieux — et nombreux furent les critiques à avoir été choqués, à l’époque et pour les siècles à suivre. Expression exacerbée (certains musicologues qualifient Gesualdo de « premier expressionniste »), polarités métriques, mélismes extravagants, harmonies dissonantes et chromatismes hors du commun (qu’on ne retrouvera plus dans la musique occidentale avant le XIXe siècle)… : le compositeur semble se délecter de toutes ces entorses au bon goût d’alors, allant même jusqu’à l’antiphrase dans la manière dont la rhétorique musicale accompagne le texte poétique. L’oxymore madrigaliste par excellence !