Avant d’être hymne européen, l’Ode à la joie de Schiller mise en chœur par Beethoven couronne le finale de sa Symphonie n° 9. Le chef Raphaël Pichon empoigne ce monument avec la maestria qu’on lui connaît déjà dans les grandes fresques baroques.

On ne s’étonnera ni de la présence de la voix dans une œuvre a priori instrumentale ni de l’appropriation par Beethoven des mots de fraternité et de paix du poète allemand : en eux résonnent le génie audacieux et l’esprit humaniste du compositeur, à leur apogée dans cette ultime symphonie.

Si le nom de Raphaël Pichon est plus souvent associé à son chœur et orchestre Pygmalion, le chef tout juste quarantenaire aime partager les grandes architectures musicales avec d’autres. Ici, une distribution très internationale rapprochant les étudiants de l’Orchestre du Conservatoire de Paris, les chanteurs issus de plus de vingt-cinq pays de l’Internationale Chorakademie de Lübeck et un quatuor de solistes familiers de l’opéra et de la scène de concert.