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La Navarraise - Roberto Alagna

Orchestre National de France - Frédéric Chaslin
Concert
Salle Pleyel
Durée : environ 2h40 dont 1 entracte

Programme

Distribution

Jules Massenet
La Navarraise
(version de concert) / Livret de Jules Clarétie et Henri Cain
Entracte
David Alagna
Le Dernier Jour d'un condamné
(version de concert) / Livret d'après Victor Hugo
Ainhoa Arteta , soprano
Karine Deshayes , mezzo-soprano
Roberto Alagna , ténor
Marc Larcher , ténor
Rudi Fernandez-Cardenas , baryton
Nicolas Cavallier , baryton-basse
Thomas Dear , basse
Orchestre National de France
Les Cris de Paris
Frédéric Chaslin , direction
Au programme de ce concert, deux oeuvres fort différentes. Avec La Navarraise, il a souvent été dit que Massenet s’essayait au vérisme à l’italienne. Certes sa brièveté, la peinture de passions exacerbées et de situations crues, la présence d’un intermède et même l’écriture dévolue à l’héroïne autorisent cette comparaison. Mais au rôle d’Araquil l’auteur réserve cette belle ligne de chant où Alagna devrait faire merveille, comme dans le frémissant « ô bien aimée ».

L’opéra de David Alagna, Le Dernier Jour d’un condamné, écrit en 2007 en collaboration avec ses frères Frederico et Roberto, s’inspire du roman éponyme de Victor Hugo. Celui-ci, indigné par les abus de la Révolution Française, s’intéressa profondément à la peine de mort, contre laquelle il protesta de nombreuses fois dans ses textes. En 1829, il publia un roman, Le Dernier Jour d’un condamné, qui se présentait comme le journal intime d’un homme dont il ne reste que vingt-quatre heures avant l’exécution.  Dans l’opéra de David Alagna, le spectateur peut ainsi suivre le dernier jour de deux condamnés à mort, dans deux cellules différentes. Dans la première, se trouve un homme qui attend ses derniers instants, dans les années 1820 ; dans l’autre, c’est une femme qui attend de purger sa peine, au XXIe siècle, dans un pays indéterminé. Les deux protagonistes du spectacle sont des gens coupables mais ordinaires, qui – dans l’attente de leur punition – se débattent à travers une large gamme de sentiments : de la peur à la rage, du remords au souvenir désespéré de leur « vie d’avant » et de leurs enfants, et qui espèrent jusqu’au dernier moment pouvoir échapper au châtiment. Mais, si les personnages sont emprisonnés, les voix sont libres et David Alagna est parvenu à composer une musique introspective à la fois tonale et nouvelle.

Ce diptyque sera l’occasion pour Roberto Alagna de retrouver deux rôles magnifiques qu’il a déjà chantés avec succès. Il partagera la scène de la Salle Pleyel avec une éblouissante palette de chanteurs, dont la mezzo-soprano Karine Deshayes, l’Orchestre National de France et Les Cris de Paris sous la direction de Frédéric Chaslin.
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, Salle Pleyel.