Un griot du Sénégal et maître de la kora, la harpe-luth du royaume mandingue ; un trompettiste allemand installé à New York, disciple de Don Cherry : entre Ablaye Cissoko et Volker Goetze, une amitié est née.

Le premier, héritier d’une tradition qui remonte  à la fondation de l’empire mandingue au XIIIe siècle, incarne ce griotisme du troisième  millénaire aussi ancré dans la mémoire qu’ouvert à l’échange. Le second a suivi l’enseignement de Markus Stockhausen, fils de Karlheinz, et se dit adepte d’une pratique musicale transversale qui l’a fait passer du classique au jazz et de la musique contemporaine à la world sans fourvoiement esthétique. En apparence contre-nature, ce ballet nuptial entre la kora du Sénégalais Ablaye Cissoko et la trompette de l’Allemand Volker Goetze dure depuis  2012, fructifié par trois albums, Sira, Amanké Dionti, Djaliya où, dans l’enchantement de subtiles affinités sonores, se distille le chant d’une émotion universelle.