Jordi Savall et Le Concert des Nations, figures incontournables de l’interprétation historiquement informée, dans un concert tout Schubert, un compositeur dans lequel on les a pour le moment peu entendus.

Leur intense curiosité et leur goût de l’exploration du répertoire musical les avait relativement peu portés vers le romantisme viennois de Beethoven et de Schubert, mais Jordi Savall et les musiciens du Concert des Nations, ensemble qu’il a fondé il y a plus de trente ans, semblent décidés ces temps-ci à remédier à cet état de fait. Ils ont ainsi dernièrement appliqué à l’ensemble des symphonies de Beethoven la démarche de recherche qui les caractérise, revenant aux manuscrits afin de chercher à retrouver les dynamiques et tempi originaux, et réfléchissant à l’équilibre sonore des effectifs orchestraux, qui font bien sûr appel à un instrumentarium à l’ancienne. On peut raisonnablement penser que « leur » Schubert symphonique sera dans la même lignée.