Programme
Distribution
Pour des raisons liées à la Covid, ce concert est annulé.
Autour du Quatuor n° 9 de Marc Monnet qu’ils ont eux-mêmes créé, les Diotima, acclamés depuis plus de vingt ans dans le répertoire d’avant-garde, confrontent la passion de Janáček aux demi-teintes de Brahms.
C’est la plume de Tolstoï qui inspire sa Sonate à Kreutzer à Janáček. Soit un thriller psychologique dans la tête d’un mari jaloux qui poignardera sa femme au motif qu’elle lui semble flirter de trop près avec le violoniste qu’elle accompagne au piano. Beethoven, dont ils jouent l’Opus 96, plaidera non-coupable. C’est pourtant son intimidant fantôme qui contraint le jeune Brahms à détruire une vingtaine de quatuors de jeunesse. Mais pas ceux qu’il publie à quarante ans, dont le second, en la mineur, lorgne plutôt Schubert. Entre les deux, le n° 9 (2018) de Marc Monnet commencera par nous parler « du temps qui passe » et des « doux bruits de l’étrange », pour mieux se terminer sur une note « follement libre ». Rien que ça.
