L’un des plus grands quatuors nés dans les années 1980, le Quatuor Hagen, dans un programme où les harmonies équivoques et les subtilités rythmiques du Quatuor de Debussy répondent à Haydn et Beethoven.

Difficile de faire plus proches que les membres du Quatuor Hagen, qui s’est formé autour d’une fratrie, rejointe ensuite par Rainer Schmidt au deuxième violon. Ils ne se sont plus quittés depuis, se produisant dans les plus grandes salles du monde entier et élaborant une discographie aussi abondante que réussie. Ils piochent pour leur concert à la Philharmonie dans l’Opus 76 de Haydn, apogée du genre au XVIIIe siècle et sommet de la production du compositeur, qu’ils flanquent d’un autre chef-d’œuvre tardif, cette fois chez Beethoven : le Quatuor n° 14 op. 131, partition visionnaire à propos de laquelle les successeurs du compositeur n’auront pas assez de mots laudatifs. Au contraire, le Quatuor de Debussy est une œuvre de jeunesse, et le compositeur ne reviendra plus jamais au genre par la suite.