Sheku Kanneh-Mason, star du violoncelle de la nouvelle génération et musicien à la présence sur scène rayonnante, donne la réplique à sa sœur pianiste : de complices échanges chambristes au service d’un attrayant programme.

Schumann ne tarissait pas d’éloges à l’endroit de la Sonate pour violoncelle et piano n°1 de Mendelssohn : « une sonate aussi belle, aussi claire et originale qu’il n’en est jamais sorti de la main des grands artistes ». Les séduisantes Trois Pièces pour violoncelle et piano de la grande pédagogue Nadia Boulanger font regretter que son catalogue d’œuvres se révèle si restreint. Si Schumann n’a pas composé de sonates pour violoncelle, au moins laisse-t-il ces Cinq Pièces dans le style populaire : Clara Schumann se montrait « enchantée par la fraîcheur et l’originalité » de ces pages. Enfin, la dense Sonate pour alto et piano de la compositrice britannique du siècle dernier Rebecca Clarke conclut le concert sur une note passionnée.