C’est pour l’Atelier lyrique de l’Opéra de Lyon que Didier Puntos a donné naissance, voilà plus de trente ans, à cette version de poche de L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel. Une version que reprennent les étudiants du Conservatoire de Paris.

Ravel n’avait pas d’enfant. Colette n’en a eu qu’un et le supportait difficilement. À eux deux, ils donnent pourtant naissance à l’un des opéras pour enfants les plus beaux et les plus réussis. Dans L’Enfant et les Sortilèges, les meubles et objets d’une maisonnée, martyrisés par l’enfant turbulent de la famille, décident de se venger. Après quelques séquences fantastiques et angoissantes, tout se terminera dans la chaleur de l’amour maternel. Si Colette a rédigé le livret en une grosse semaine, le travail s’avère plus difficile pour Ravel, interrompu par la Première Guerre mondiale et quelques autres soucis personnels. Il s’y remet en 1919, mais ne bouclera la partition que six ans plus tard, pour une création à Monte-Carlo en mars 1925.