Par une assurance technique sans artifice et par une profonde intériorité, Sunwook Kim apparaît comme une étoile montante du clavier.

Après ses prestations remarquées, les années précédentes, dans des œuvres aussi exigeantes que les Sonates “Hammerklavier” et opus 111 de Beethoven, la dernière de Schubert ou les Kreisleriana de Schumann, Sunwook Kim revient dans un programme à nouveau ambitieux. Le pianiste coréen, vainqueur de deux des concours les plus prisés  (Leeds et Clara Haskil), se confronte, après un préambule mozartien aussi gracieux que peu fréquenté, à la Sonate D. 894, une des plus poétiques de Schubert. Le téméraire artiste de vingt-sept ans escalade ensuite un sommet : les Variations Diabelli de Beethoven s’imposent comme le chef d’œuvre du genre, avec les Goldberg de Bach. Parfait contrôle du clavier, hauteur de vue, sensibilité affutée : autant d’atouts qui devraient conduire Sunwook Kim au succès.