Si Pleine lune s’écoute les yeux bandés, c’est pour mieux mettre en éveil l’ouïe, l’odorat et le toucher. Au croisement du théâtre, de la musique et de la performance sonore, La Balbutie propose une expérience sensorielle immersive et singulière.

À la faveur de la nuit, qui aiguise les sens en privant du visible et ouvre sur un imaginaire puissant, La Balbutie propose un théâtre sonore dans lequel les sons et les notes vivent une incessante mue, se dérobant à toute tentative d’identification. Son but ? Amener le public à palper du bout des doigts tout ce qui fait musique et son, à sentir les parfums des instruments et des matières sonnantes, à percevoir son corps en creux de l’espace sonore. En quatre tableaux menant du crépuscule à l’aube, le violon de Laurine Rochut et la voix de Juliette Plihon, spatialisés et amplifiés par Nicolas Perrin, frôlent, touchent, murmurent. Les musiques – Bach, Berio, Bartók ou Enesco – et les textes s’y enroulent comme autant d’échos et de variations.