Waré Mono est un éloge à la fragilité de l’enfance. Pour la sublimer, la chorégraphe Kaori Ito a associé à l’écriture de son spectacle un comité d’enfants dont elle fait danser les corps et s’épancher les voix.

Waré Mono n’affirme rien : il interroge et autorise la parole, celle d’enfants, à livrer « le blessé, le retenu, le tu ou le perdu ». Il ne cache rien : il restaure, comme le fait l’art du kintsugi, en laissant les fissures apparentes et en les soignant si bien qu’elles en deviennent précieuses. La marionnette de L’Enfance absorbe, digère et transmet ces confidences, rarement placées sous les feux de la rampe. Faisant de la vulnérabilité, accentuée chez les plus jeunes durant la pandémie, « un geste poétique et politique », la chorégraphe Kaori Ito cultive son imaginaire foisonnant sous le regard d’un comité d’enfants associé de près à l’écriture et à la danse.